« Fondation Diane » et « Costa Brava, Liban » :
L'art et l'entrepreneuriat au service de l'environnement !

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« Fondation Diane » a organisé la première projection privée du film « Costa Brava, Liban » réalisé par Mounia Akl, avec Nadine Labaki et Saleh Bakri, au Grand Cinemas à ABC Dbayeh, afin de mettre en évidence, une fois de plus, la crise des déchets au Liban, dans le but de présenter des solutions radicales et à long terme.  

A Propos de l'événement

Ayant reçu des réactions positives de la part de personnalités éminentes de l'industrie cinématographique, le film a remporté 14 prix locaux et internationaux, entre autre, « El Gouna Green Star Award » du meilleur film dans la catégorie de l’environnement, et a participé à des festivals dont Cinemed, Venise et Toronto. L'histoire du film tourne autour des membres d'une famille rurale qui vivaient en paix, jusqu'à ce que des travaux d'excavation pour une décharge commencèrent près de leur maison, les plongeant dans le désespoir ; ce qui confirme le lien étroit entre l’homme et l'environnement.

Dans ce contexte, « Fondation Diane » a présenté cinq entrepreneurs et start-ups spécialisés dans le secteur de la gestion des déchets au Liban (déchets solides, déchets textiles, déchets électroniques, déchets organiques et agricoles, et autres), qui ont proposé des solutions à ce problème. Soutenues par la fondation, ces start-ups sont « Green Track » (présidée par Khoder Eid), « Lebanon Waste Management » (présidée par Pierre Baaklini), « FabricAid » (présidée par Omar Itani), « Ecoserv » (présidée par Gaby Kassab), et « Compost Baladi » (présidée par Marc Aoun).  


Solutions Vertes Efficaces Pour Résoudre la Problématique Des Déchets

Dans le cadre de cette initiative, « Fondation Diane » vise à soutenir l'art qui est au service de l'environnement, comme une contribution supplémentaire au développement éco-durable. L'objectif global est de présenter au public les solutions vertes les plus efficaces pour résoudre la problématique des déchets au niveau national. En fait, la fondation œuvre à présenter les meilleures solutions pour se débarrasser des déchets d'une manière sûre et profitable, et de pousser les citoyens à une prise de conscience du respect de l'environnement dans leur vie quotidienne, afin d’atténuer la crise que le pays est en train de subir.

Au début, une minute de silence a été observée en mémoire des victimes de l'explosion du port de Beyrouth, suivie d'un discours émouvant de Georges Khabbaz. Ensuite la parole a été donnée à l’organisateur et aux start-ups, suivie par la projection du film et une discussion.


Diana Fadel, fondatrice et présidente de « Fondation Diane » commença son discours par : « Costa Brava, Liban » est le « premier long métrage du monde arabe tourné selon des pratiques durables et respectueuses de l'environnement ». Pour cela, nous avons pris l’initiative de projeter ce film et de le partager avec un public de « leaders » ; c'est notre chance de parler de solutions ! Cependant, le film se concentre sur le problème mais ne propose pas de solution ! Dans ce but, nous avons décidé de mettre en relief et insister sur les solutions efficaces et radicales proposées par nos cinq start-ups les plus performantes dans la gestion des déchets, qui font déjà un travail incroyable ! »

Elle ajouta : « Le Liban est devenu une déchèterie ! La photo du ruisseau sinueux en forme de S est passée sur les écrans de télévision du monde entier. Elle est presque devenue notre marque nationale ! Nous sommes las des solutions à court terme et temporaires. »

Elle conclut : « Toute crise est une occasion pour une opportunité de changement. Notre crise des déchets nous laisse découvrir de nouveaux horizons. La solution réside dans la collecte, le tri et le recyclage en particulier, et la promotion de l'économie circulaire en général. Nous ne baisserons pas les bras ; au Liban il y a beaucoup de jeunes et des moins jeunes qui travaillent nuit et jour pour redresser la barre ! « Fondation Diane » aimerait vous présenter 5 entrepreneurs libanais créateurs de solutions desquels nous pouvons tous être fiers. "

Puis Khoder Eid dit : « « Green Track » a été créée en 2016, suite à la fermeture de la célèbre décharge de Naameh et dû à l'inquiétude de voir la décharge de Tripoli dépasser sa capacité. Depuis lors, nous avons pu collecter les déchets de plus de 5.000 maisons à Jabal Mohsen. Avec l'aide de femmes volontaires et de femmes au foyer, nous avons réussi à diffuser le concept de « tri à la source » et de recyclage dans le Nord. »

Pierre Baaklini, fondateur de « Lebanon Waste Management », confirma : « Les déchets sont une source de revenus pour les trésoreries d’état dans le monde entier. Cependant, au Liban, nos responsables se concentrent sur des solutions à court terme, inefficaces et coûteuses, par le biais de décharges qui ne respectent souvent pas les normes environnementales internationales. Ceci nuit à la santé des gens et perturbe le cycle économique. Notre devise est « Trash to Cash » et nous achetons les déchets recyclables et payons chaque client à nos kiosques « drive-throw » que nous installons dans toutes les régions libanaises. »

Quant à Omar Itani, il déclara : « Notre mission à « FabricAid » est de collecter, trier, nettoyer et vendre les vêtements usagés à bas prix aux personnes défavorisées, dans des magasins que nous ouvrons spécifiquement dans les communautés pauvres. Notre objectif est de fournir des vêtements de bonne qualité à ceux qui en ont besoin, tout en réduisant les déchets textiles. Grâce à 600 conteneurs distribués au Liban et en Jordanie et à 15 magasins, nous avons pu aider 120.000 personnes et distribuer plus de 600.000 pièces de vêtements. Nous avons également réussi à établir la « plus grande usine de recyclage de vêtements au Moyen-Orient ». »

Dans son intervention, Gaby Kassab expliqua : « En tant qu'organisation spécialisée dans les déchets électroniques, « Ecoserv » a été créée en 2018 dans le but de sensibiliser le public à la grave menace des déchets électroniques et des piles usées. Lorsqu'ils sont jetés dans les décharges, les déchets électroniques libèrent des produits chimiques nocifs qui polluent le sol, l'eau et l'air, et ont un impact sur les écosystèmes et la santé publique. À cette fin, nous soulignons l'importance de la collecte, du stockage, du recyclage, ainsi que de l'élimination appropriée de ce type spécifique de déchets, à travers plus de 140 « drop zones » et poubelles spécialisées, disponibles dans les universités, les entreprises et les institutions dans tout le Liban. Nous avons également lancé notre application mobile pour les smartphones. »

A la fin, Marc Aoun conclut : « Notre mission à « Compost Baladi » est de collecter les déchets organiques (restes alimentaires, déchets agricoles, déchets animaux et déchets d'élagage des arbres) des maisons, des entreprises et des municipalités, et de les recycler à l'aide du « earth cube » et du « container composter », pour les transformer en compost. Notre objectif est de réduire la pollution provenant des mauvaises pratiques de l’élimination des déchets organiques. Jusqu'à présent, nous avons pu avoir un impact positif sur plus de 20.000 agriculteurs au Liban, femmes et hommes. Nos activités s'étendent dans plusieurs pays tel que la Jordanie et l'Arabie Saoudite. »